PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°361 18 octobre 2016
34525 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Tiers payant : beaucoup de chemin reste à faire…

Les organisateurs du IVème Congrès national de pharmacoépidémiologie et pharmacoéconomie ont réservé toute la matinée du vendredi dernier à une session très intéressante au sujet du tiers payant des médicaments. Des intervenants en provenance d’Algérie, de Tunisie et de France ont exposé à l’assistance l’expérience de leur pays respectifs en la matière.
Ces trois experts ont mis en avant les points forts et les points faibles de leurs expériences. Ils ont aussi unanimement souligné l’importance de mettre en place des mécanismes permettant de rationaliser l’utilisation des ressources des caisses d’assurances maladies.  

Le Dr Naoufel EL Melhouf, Directeur du conventionnement et de la normalisation au sein de l’ANAM et M. Hamza Guedira, président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) ont présenté à l’assistance l’expérience marocaine qui n’est qu’à ses balbutiements. Et si le Dr. Melhouf n’a pas tari d’éloges envers le CNOP qui a contribué à faciliter la mise en place du tiers payant, Le président du CNOP a plutôt déploré les difficultés qui sont apparues lors de la mise en place du tiers payant. Les tracasseries administratives ont découragé de nombreux pharmaciens à s’impliquer dans le tiers payant.

Le forfait instauré pour les produits dit onéreux pose également un problème aux pharmaciens d’officine puisque, sans défiscalisation de ces spécialités pharmaceutiques, ils continueront à les vendre à perte. La faible marge accordée aux grossistes-répartiteurs n'est pas, non plus, de nature à les encourager à détenir ces médicaments en stock. 

De par le nombre des bénéficiaires du tiers payant, et le nombre très faible des spécialités pharmaceutiques concernées, l’expérience marocaine reste, somme toute, assez modeste si on la compare aux pays voisins. Nous sommes au tout début d’un processus et beaucoup de chemin reste à parcourir pour améliorer l’accès aux thérapies et particulièrement celles concernant les pathologies lourdes et chroniques.

On espère que la mise en place de systèmes d’information rassurera davantage les gestionnaires des caisses pour qu'ils continuent à améliorer les prestations fournies aux assurés. 

Abderrahim DERRAJI

Revue de presse
Les ravages de la tuberculose plus graves que prévu Les ravages de la tuberculose plus graves que prévu

Les objectifs fixés par la communauté internationale dans la lutte contre la tuberculose semblent actuellement inaccessibles, à savoir réduire le nombre de morts de 35 %, et de personnes infectées de 20 % en 2020 par rapport à 2015. Pour 2030, l'objectif est une baisse de 90 % du nombre de décès et de 80 % du nombre d'infections. Sur une période de 15 ans, les décès ont néanmoins baissé de 22 %, mais ce résultat est très insuffisant au regard des objectifs à atteindre.
Selon le rapport 2016 de l'OMS sur la tuberculose, ce sont avant tout les fonds manquants qui plombent ces résultats. Entre 2005 et 2014, 700 millions de dollars ont été débloqués chaque année, alors que 2 milliards par an sont nécessaires pour financer la recherche et le développement de traitements antituberculeux. Plus largement, c'est la somme de 8,3 milliards de dollars annuels qui serait nécessaire pour la prévention et le traitement de la tuberculose. Or il manque 2 milliards de dollars actuellement et « ce trou pourrait bien atteindre 6 milliards de dollars en 2020 », selon l'OMS. L'agence américaine de développement international USAID appelle à « augmenter les investissements maintenant, où nous n'arriverons tout simplement pas à éradiquer l'une des plus vieilles et plus mortelles maladies du monde ».
Source : Lequotidiendupharmacien.fr

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Fièvre chez l'enfant : les recommandations de la HAS Fièvre chez l'enfant : les recommandations de la HAS

La HAS vient de publier une fiche mémo proposant un rappel de la conduite à tenir pour la prise en charge de la fièvre chez l’enfant. La prise en charge étiologique n’y est pas abordée car l’enfant fébrile doit être examiné complètement pour une recherche étiologique.
La Haute autorité de santé (HAS) rappelle que la prise en charge n'a pas pour objectif de faire baisser la température, sauf dans certains cas extrêmes, mais d'atténuer voire de supprimer les désagréments qui l'accompagnent (fatigue, maux de tête, baisse de l'appétit). Voilà ce que la HAS recommande dans son guide pratique :
Il faut d'abord s'assurer que la fièvre ne présente pas de gravité particulière. Pour cela, plusieurs signaux sont à prendre en compte. Votre enfant est âgé de moins de trois mois? Il présente des difficultés respiratoires, a une fréquence respiratoire élevée, ne répond pas aux stimulations, présente un renflement de la fontanelle (membrane située entre les os du crâne chez les bébés)? Il est pâle ou est cyanosé (coloration bleue des extrémités et des lèvres)? Il pousse des cris faibles ou des grognements? Sa nuque est raide? Face à l'un ou plusieurs de ces signes, mieux vaut le conduire aux urgences.

La température doit être correctement prise. La méthode de référence pour mesurer la température corporelle est le thermomètre électronique flexible par voie rectale. D'autres méthodes moins stressantes pour l'enfant, mais aussi moins précises, peuvent être utilisées, telles que le thermomètre électronique par voie buccale ou axillaire (sous l'aisselle) ou les thermomètres à infrarouge auriculaire (chez l'enfant de plus de 2 ans) ou temporal (sur le front). Chez le nouveau-né, la prise de la température sous l'aisselle est comparable à la mesure rectale.

Selon la HAS, avant de recourir à un traitement médicamenteux, il est nécessaire de proposer fréquemment de l'eau à l'enfant, de ne pas trop le couvrir et de ne pas augmenter la température de la pièce. En revanche, mieux vaut bannir les bains frais ou l'enveloppement dans un linge frais, qui ont un effet modeste et transitoire et qui risquent d'augmenter l'inconfort de l'enfant.

Si l'enfant supporte bien la fièvre, les autorités sanitaires recommandent de s'abstenir de traitement, sauf pour les bébés de moins de trois mois. Si la fièvre est trop dérangeante, il est préférable de consulter un médecin qui prescrira le plus souvent du paracétamol, ou en cas de contre-indication, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS): l'ibuprofène chez l'enfant de plus de 3 mois et le kétoprofène chez l'enfant de plus de 6 mois. Attention, les AINS ne doivent pas être utilisés en cas de varicelle, et leur utilisation nécessite de la prudence en cas d'infection bactérienne.

L'aspirine, qui est un AINS, n'est pas recommandé en cas de fièvre chez l'enfant car il existe un risque très rare mais potentiellement mortel, le syndrome de Reye, qui peut toucher tous les organes en particulier le cerveau et le foie.
Source : HAS

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Don et greffe d’organes : REINS lance un appel Don et greffe d’organes : REINS lance un appel

À l’occasion de la journée mondiale du don d’organe, célébrée le 17 octobre de chaque année, l’association REINS a fait le point dans un communiqué sur la situation délicate du don et de la greffe d’organes au Maroc.

Rappelant le nombre sans cesse croissant de patients qui décèdent par manque de donneurs au Maroc, a lancé un appel au gouvernement pour la modification de la loi, afin que nous soyons tous donneur, sauf ceux inscrits sur le registre du refus.

Dans son communique REINS rappelle que chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants meurent parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés au moment opportun... Ils quittent ce bas monde alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. 

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Des réseaux sociaux pharmacovigilants Des réseaux sociaux pharmacovigilants

L’Académie nationale de pharmacie a consacré sa séance mensuelle à la question de l’utilisation des réseaux sociaux comme source d’information de pharmacovigilance. En effet, comme l’a rappelé François Houyez, membre du groupe de travail « patients and consumers » de l’Agence européenne du médicament (EMA), les associations de malades ont été précurseurs dans l’utilisation d’Internet pour générer des premiers espaces de discussions et, avec eux, les premières déclarations spontanées d’effets secondaires à l’EMA. L’association Renaloo a ainsi répondu récemment à un appel à projets de l’ANSM portant sur les discussions consacrées aux médicaments des patients insuffisants rénaux.

Parallèlement, plusieurs projets de recherche ciblent le recueil et l’exploitation des contenus à des fins de pharmacovigilance. Un axe de réflexion qui pourrait, à terme, voir émerger de nouveaux processus d’alerte, complémentaires des dispositifs actuels. Vigi4med met ainsi en commun les compétences de cinq partenaires du monde de l’informatique et de la pharmacovigilance pour rechercher les effets indésirables médicamenteux évoqués dans les commentaires des patients, les traiter et les évaluer.

Afin d’illustrer cette expérimentation, Cédric Bousquet, pharmacien, coordinateur du projet, a comparé le contenu des messages diffusés sur Internet concernant la duloxétine aux résultats disponibles dans la base nationale de pharmacovigilance.

Le projet ADR-Prism met quant à lui à disposition des équipes de pharmacovigilance les messages des internautes qui pourront servir de base à de nouvelles hypothèses concernant les effets indésirables. Les réseaux sociaux sont également une mine de renseignements pour l’industrie, en témoigne le projet pilote présenté par Sanofi. Il permet de recouper les signaux détectés sur Internet avec les bases de données standards comme OMS Vigibase.

Ces études ont également pour objectif de trouver les algorithmes capables d'affiner les recherches tout en garantissant la vie privée des patients, mais aussi de créer des applications mobiles permettant aux patients et aux professionnels de santé d'émettre et de recevoir des informations sur les effets indésirables.
Source : Lequotidiendupharmacien

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Traitement par AINS : quelle est la meilleure gastroprotection Traitement par AINS : quelle est la meilleure gastroprotection

Qui protège au mieux les patients chez lesquels la prescription d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est parfaitement justifiée, en particulier au long cours ?

Des éléments de réponse sont fournis avec les résultats d'une méta-analyse Bayesienne en réseau, effectuée par une équipe asiatique (Hong-Kong et Chine). Cette étude avait comme objectif de comparer l'efficacité et la sécurité de 3 stratégies thérapeutiques:

• prescription d'AINS réputés pour avoir une meilleure tolérance (cox-2 sélectifs),

• prescription couplée d'AINS non sélectifs + agents gastroprotecteurs,

• prescription couplée d'AINS cox-2 sélectifs + agents gastroprotecteurs .

Les agents gastroprotecteurs considérés étaient les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), les antagonistes des récepteurs à l'histamine de type 2 (anti-H2) et le misoprostol. La comparaison pour l'efficacité se faisait par rapport à la prescription d'AINS non sélectifs sans gastroprotection.

L'analyse a porté sur 82 essais randomisés contrôlés totalisant 125 053 patients.

Elle montre que pour tous les critères d'efficacité évalués, c'est la prescription couplée d'un AINS cox-2 sélectif et d'un IPP qui s'accompagne de la probabilité d'événements la plus basse et celle qui occupe le rang le plus haut en termes de gastroprotection.

La seconde place revient à la prescription d'AINS cox-2 non-sélectifs et la troisième à la prescription couplée d'AINS non sélectifs et d'IPP.
Source : JIM

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PRESENTATION : Boite de 20
PPV : 32DHS
ARIPIPHI 30 MG, Comprimé
LABORATOIRE : PHI
COMPOSITION : Aripiprazole
INDICATION (S) : Neuroleptique atypique
PRESENTATION : Boite de 30
PPV : 551DHS
ARIPIPHI 15 MG, Comprimé
LABORATOIRE : PHI
COMPOSITION : Aripiprazole
INDICATION (S) : Neuroleptique atypique
PRESENTATION : Boite de 30
PPV : 350DHS
ARIPIPHI 5 MG, Comprimé
LABORATOIRE : PHI
COMPOSITION : Aripiprazole
INDICATION (S) : Neuroleptique atypique
PRESENTATION : Boite de 30
PPV : 205DHS
ARIPIPHI 10 MG, Comprimé
LABORATOIRE : PHI
COMPOSITION : Aripiprazole
INDICATION (S) : Neuroleptique atypique
PRESENTATION : Boite de 30
PPV : 350DHS
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